Transport scolaire: la fronde des parents

samedi 19 avril 2014
 Dans le Courrier de l’Ouest du 18 avril, en première page, « Les élèves de Coutures, Chemellier et Grézillé qui prennent le car sont tenus d’effectuer tous les trajets, sous peine de payer plein pot. Les parents veulent plus de souplesse. »

Pour mémoire, quand mes enfants allaient à l'école (1977), il y avait déjà le R.P.I. Grézillé-Chemellier-Coutures.
J'habitais à Aligny et le car était totalement gratuit, comme l'école primaire obligatoire. Tout était payé par nos impôts qui n'ont pas diminué. Où va l'argent qui ne va plus aux transports scolaires ?

A l’occasion des élections municipales, il s’est produit plusieurs réunions d’habitants pour réfléchir à ce qu’il faudrait changer à Grézillé. Tous ceux qui ont des enfants d’âge scolaire ont dénoncé la gestion incroyable du prix des transports scolaires pour notre R.P.I.. Mais maintenant que les élections ont eu lieu, la priorité est donnée à l’organisation du repas des anciens et au montant des « indemnités des élus » !

Comment le même service qui fonctionnait à la perfection quand trois communes s’organisaient entre elles, devient-il si mal organisé, si coûteux, si injuste, quand il est géré par le département ? C’est le panier percé. Un seul trou permet de le vider. Plus le panier est grand, plus il y a de perte. Si l’on tient le panier, un doigt suffit à boucher le trou. Si le panier est accroché très haut, à plusieurs dizaines de kilomètres, on peut se mettre le doigt dans le nez.

Signalons une équivoque sur l’intercommunalité. Certes, dans R.P.I., le « i » signifie « intercommunal », mais les lecteurs que j’ai rencontrés pensent à la communauté de communes qui, pour une fois, n’y est pour rien. Comme à la campagne, on ne met pas la charrue avant les bœufs, au niveau du RPI on est les mieux placés pour savoir quels sont les meilleurs trajets et les meilleurs horaires. C’est après qu’on doit envoyer la facture au Conseil Général et non l’inverse.

L’interlocuteur du Conseil Général ferait bien de retourner à l’école car, si les transports sont organisés en fonction de la totalité des inscrits, les absents ne peuvent pas provoquer du surnombre, ni augmenter le nombre de points d’arrêts, ni allonger le temps de parcours, ni modifier l'itinéraire. Nos pêcheurs du plan d’eau appellent ce genre de discours une façon de noyer le poisson.

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